Toutes les copropriétés, quelle que soit leur taille, vont bientôt devoir se doter d’un DPE collectif, un diagnostic essentiel pour estimer les performances énergétiques d’un bâtiment et envisager une rénovation.
Les performances énergétiques d’un bien immobilier représentent aujourd’hui un enjeu crucial. Ces performances se mesurent à l’aide d’un DPE appliqué au logement, mais aussi à l’ensemble d’un bâtiment. Il s’agit alors d’un diagnostic spécifique : le DPE collectif. Déjà obligatoire pour les copropriétés de plus de 200 lots, il sera imposé à celles qui comptent de 50 à 200 lots au 1er janvier 2025 et à celles de moins de 50 lots au 1er janvier 2026. Tous les bâtiments d'habitation collectifs avec un permis de construire antérieur au 1er janvier 2013 devront à terme se doter d’un DPE collectif valide.
Le DPE collectif repose sur la méthode 3CL comme le DPE individuel, mais tient compte de l’ensemble du bâtiment. Pour évaluer les performances de l’immeuble, le diagnostiqueur peut s’appuyer sur une visite de tous les logements ou sur une sélection représentative d’appartements qui sera extrapolée à l’ensemble du bâtiment. Son analyse est complétée par les informations transmises par le syndic sur les équipements collectifs présents (chauffage, climatisation…) ainsi que sur l’enveloppe du bâtiment (toiture, murs extérieurs et planchers). En l’absence de ces éléments, le diagnostiqueur réalise des calculs avec des valeurs par défaut qui pénalisent la classe DPE attribuée à l’immeuble. Il n’y a donc pas de DPE collectif fiable sans collaboration entre le diagnostiqueur et le syndic de copropriété !